Le Coronavirus : un accélérateur de prise de conscience du rôle des entreprises et de leurs dirigeants

La crise du Coronavirus a mis en lumière l’urgence de changer notre monde. Nous vivons dans un monde fini, avec des ressources limitées. Les nouvelles générations challengent les modèles existants. Les autres ont le sentiment de courir un sprint, toujours plus vite. Le besoin de ralentir, de privilégier le durable, l’envie d’humanité, de bienveillance émergent face au dictat de la performance et de la productivité.

Du côté de l’entreprise, l’obsession du résultat et des gains de productivité ont conduit à une optimisation permanente des processus et des organisations, entrainant suppressions de postes, forte pression sur les équipes et autres délocalisations.

Dans ces organisations mondialisées, bon nombre de cadres sont en quête de sens.

Les conséquences : un nombre croissant de burn-out, de dépressions, un déficit de responsabilisation et de confiance des contributeurs, un management trop focalisé sur un rôle de contrôleur, qui ne crée pas de valeur et génère du mal-être au travail.

La pression du résultat : principal facteur qui détruit la confiance

La pression sur le résultat à court terme engendre des comportements auto-orientés dont les conséquences sont lourdes. Et par conséquent, plus un manager est auto-orienté, moins la confiance que lui accorderont ses collaborateurs sera élevée.

Voici les comportements typiques et obsolètes que l’on observe de la part de ce type de manager :
– Son intérêt personnel passe en premier, avant les enjeux collectifs,
– Il recherche une position de pouvoir sur les autres, sur l’organisation,
– Il attache plus d’importance à son statut, sa position, son salaire qu’à la réussite collective,
– Il rentre dans des querelles d’égo,
– Il mène des combats politiques, des intrigues pour faire avancer sa carrière,
– Il aime le combat et recherche plutôt les issues gagnant/perdant,
– Il « utilise » les autres pour atteindre ses objectifs,
– Il n’est pas transparent, car la rétention d’information est une forme de pouvoir,
– Il n’assume pas ses erreurs et peut chercher un bouc émissaire,
– Il est avare en signes de reconnaissances
– Il s’attribue les succès de ses équipes,
– Il ne cherche pas à transmettre,
– Il peut freiner la progression d’un collaborateur pour garder un talent auprès de lui,
– Il parle beaucoup et a toujours raison,
– Il critique les idées des autres,
– Il ne respecte pas toujours les règles et le cadre collectif.
– …

Le manager de demain sera altruiste ou ne sera pas

Dans des organisations conscientes des enjeux de développement durable, les managers se montreront altruistes, c’est-à-dire avec une très faible auto-orientation.

Voici les comportements que notre manager du « monde d’après » développera de plus en plus :
– Il fait toujours passer les enjeux collectifs avant ses propres enjeux,
– Il aime les gens, ses équipes,
– Il est passionné par l’humain, au moins autant que par son métier,
– Son obsession est de faire grandir ses collaborateurs,
– Il développe un état d’esprit collectif, en lien avec des valeurs dans lesquelles l’ensemble des équipiers se retrouvent,
– Il est au clair avec les règles éthiques et se montre intransigeant avec celle-ci,
– Il favorise toujours la progression de ses équipiers quitte à les voir partir sous d’autres cieux,
– Il est à l’écoute de ses collaborateurs,
– Il propose des challenges collectifs motivant et porteurs de sens,
– Il est vigilent à l’ambiance de travail,
– Il se bat pour obtenir des moyens pour son équipe,
– Il donne de nombreux signes de reconnaissance,
– Il exprime sa gratitude avec sincérité,
– Il veille à une juste répartition des récompenses au sein de l’équipe,
– Il fait confiance à priori,
– Il responsabilise sans mettre ses équipes dans une zone de danger,
– Il fait des points réguliers avec chacun qui ne sont pas vécus comme un exercice de contrôle, mais de soutien,
– Il privilégie l’intelligence collective et les décisions prises en commun dans un esprit de coopération,
– Il recherche toujours des solutions gagnant-gagnant,
– Il met en avant son équipe,
– Il est en mesure de se connecter aux autres sur le terrain des ressentis,
– Sa réussite se mesure d’abord au bien-être de ses équipiers, les bons résultats en seront une conséquence naturelle,
– Il favorise des moments de convivialité au sein de l’équipe,
– Il n’évite pas le conflit, mais l’aborde avec un esprit constructif, ouvert et orienté solution,
– Il adapte son management aux profils de ses équipiers (compétence, autonomie, centres d’intérêts, profils de personnalités)

En étant d’abord au service de son équipe, notre manager altruiste développera un climat de confiance au top ! Il en récoltera les fruits car des collaborateurs épanouis et en confiance offriront un meilleur service aux clients.

La satisfaction et la fidélisation de ces derniers aura un impact positif sur les résultats au grand bonheur des dirigeants et actionnaires.